Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mardi 31 décembre 2013

Luc 14, 28-33 – Bâtir une tour.


28 Qui de vous, en effet, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense, (pour voir) s'il a de quoi l'achever?
29 De peur qu'ayant posé le fondement et ne pouvant pas terminer, tous ceux qui verront (cela) ne se mettent à le ridiculiser,
30 disant : " Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu terminer ! "
31 Ou quel roi, s'il va faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord pour délibérer s'il est capable de se heurter, avec dix milles hommes, à celui qui vient contre lui avec vingt mille?
32 S'il ne l'est pas, tandis qu'il est encore loin, il envoie une ambassade faire demande de paix.
33 Ainsi donc, qui conque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple.



2 commentaires:

  1. Au début de cette lecture, on a le sentiment qu’il s’agit d’une simple exhortation à la prudence et souvent, d’ailleurs, on s’arrête au verset 32. Pourtant, le verset 33 donne une clé de lecture
    bien différente. Il ne s’agit pas de prudence mais de moyens. À rester trop attaché au monde (cf. versets 26 et 27) on ne peut être disponible. Il s’agit donc bien, là encore, de cette tentation de la mêmeté, de ce bien-être entre semblables qui ne nous permet pas d’être tout donnés à Dieu. Le Christ nous appelle à un véritable décentrement, contre lequel nous ne cessons de résister. Or la foi est détachement, jeté hors, dé-centrement, dé-saisissement...

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  2. L’histoire sainte résonne de ces mêmes interpellations. On peut citer dans la Genèse au chapitre 2 :« Ils quitteront père et mère pour ne faire qu’une seule chair (1) » ou l’appel d’Abraham, en
    Exode 3, celui de Moïse, etc.
    Quitter le cocon originel pour donner chair à une autre symphonie pourrait-on dire en paraphrasant Gn 2. Car le une « seule chair » est bien plus grand que la seule danse des corps. Il est invitation à une fécondité qui nous dépasse, à l’alliance dont le couple n’est qu’une pâle image en route vers la ressemblance véritable avec Dieu. Quitter les siens pour entrer à la suite de Jésus prend alors un sens que nous n’imaginions pas au départ.
    C’est l’abandon des certitudes pour se laisser conduire par l’Esprit. Un chemin qui demande des renoncements. Sur cette voie, nos frères prêtres nous devancent...

    (1) Cf. à ce sujet mes longs développements dans Bonheur dans le Couple.

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