Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

jeudi 26 décembre 2013

Luc 13, 31-35 – Jérusalem



31 Au même moment, quelques Pharisiens vinrent lui dire : " Partez et allez-vous-en d'ici, car Hérode
veut vous tuer. "
32 Et il leur dit : " Allez-vous-en dire à ce renard : Voici que je chasse les démons et que j'opère des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour je suis à terme.
33 Seulement, il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, et demain, et le jour suivant, car il n'est pas admissible qu'un prophète périsse hors de Jérusalem.
34 Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés ! Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu !
35 Voici que votre maison va vous être laissée (déserte). Je vous le dis, vous ne me verrez plus que ne [soit venu quand] vous direz : Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! "

2 commentaires:

  1. Pourquoi cette insistance sur Jérusalem. Probablement parce que s’y cristallise l’histoire d’un peuple que Jésus ne renie pas, mais qu’il veut conduire jusqu’au bout.
    Dans ce petit texte apparaît également une annonce des événements futurs. S’agit-il d’une introduction littéraire de Luc à la passion ou une évocation de la destruction du temple en 70 ?

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  2. En plus des monuments célèbres et splendides, Jérusalem contient des communautés vivantes de croyants chrétiens, juifs et musulmans, dont la présence est un gage et une source d'espérance pour les nations qui, dans toutes les parties du monde, regardent la Ville sainte comme un patrimoine spirituel et un signe de paix et de concorde. Oui, en tant que patrie du cœur de tous les descendants spirituels d'Abraham, qui lui vouent un profond amour, et en tant que lieu où se rencontrent aux yeux de la foi, l'infinie transcendance de Dieu et les choses créées, Jérusalem est un symbole de rassemblement, d'union et de paix pour toute la famille humaine. La Ville sainte renferme donc un ferme appel à la paix pour l'humanité tout entière, et notamment pour les adorateurs du Dieu unique et grand, Père miséricordieux des peuples. Hélas, il faut avouer que Jérusalem continue d'être un motif de continuelle rivalité, de violence et de revendications. Cette situation et ces réflexions font monter aux lèvres les paroles du prophète : « À cause de Sion je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem je ne me tiendrai pas en repos, jusqu'à ce que sa justice jaillisse comme une clarté et son salut comme une torche allumée » (Is 62,1). Nous pensons au jour, et nous l'attendons avec impatience, où tous nous serons véritablement « enseignés par Dieu » (Jn 6,45) pour que nous écoutions son message de réconciliation et de paix. Nous pensons au jour où les juifs, les chrétiens et les musulmans pourront échanger entre eux à Jérusalem le salut de paix que Jésus a adressé à ses disciples après sa résurrection : « Paix à vous » (Jn 20,19).
    Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape, Lettre apostolique « Redemptionis anno », 20/04/1984 (trad. DC 1875, p. 551)

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