Un essai de lecture cursive, collective et commentée (voir les commentaires ouverts à tous) de l'Evangile selon saint Luc. N'hésitez pas à participer à cette lecture au fil de l'eau !
dimanche 8 décembre 2013
Luc 9, 37-45 - Il guérit l'enfant
37 Le jour suivant, lorsqu'ils furent descendus de la montagne, une foule nombreuse se porta à sa rencontre.
38 Et voilà que de la foule un homme s'écria : " Maître, je vous en prie, jetez un regard sur mon fils, car c'est mon unique.
39 Un esprit s'empare-t-il de lui qu'aussitôt il pousse des cris, et il l'abat en le faisant écumer, à grand'peine le quitte-t-il après l'avoir tout meurtri.
40 J'ai prié vos disciples de le chasser, et ils ne l'ont pu. "
41 Jésus répondit : " O génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je? Conduis ici ton fils. "
42 Et comme il approchait, le démon le jeta par terre et l'abattit. Mais Jésus commanda avec force à l'esprit impur et guérit l'enfant, et il le rendit à son père.
43 Et tous étaient stupéfaits devant la grandeur de Dieu. Comme tous étaient dans l'admiration pour tout ce qu'il faisait, il dit à ses disciples :
44 " Vous, mettez bien ces mots dans vos oreilles, car le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes. "
45 Mais ils ne comprenaient point cette parole, et elle leur était voilée pour qu'ils n'en eussent pas l'intelligence, et ils craignaient de l'interroger sur cette parole.
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Quel contraste entre le texte précédent et celui-ci ! Il est probablement voulu par Luc qui en profite pour souligner qu’en dépit des efforts de Jésus, le mystère de sa venue reste entier. Il y a là probablement une sorte de pédagogie voulue qui ouvre chez le lecteur une tension. Lui qui comme Théophile sait la fin de l’histoire ne cesse d’être interpellé : « que fais-tu de ton savoir ? ». Cette tension se trouve déjà dans la Genèse, depuis le don de Dieu, « l’où es-tu ? » (cf. Gn 3) ne cesse d’interpeller l’homme.
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