12 Il disait à celui qui l'avait invité : "Lorsque tu donnes un déjeuner
ou un dîner, ne convoque pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des
voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et que ce ne soit pour
toi un rendu.
13 Mais, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
14 et heureux seras-tu de ce qu'ils n'ont pas de quoi te rendre, car
cela te sera rendu lors de la résurrection des justes "
Dans la morale moderne, on parlerait, non sans raison d’une re-
RépondreSupprimermarque pertinente contre le « communautarisme », tentation
que nous ne cessons d’avoir : croire que se réunir entre amis est
une façon de vivre la charité. Non. Nous en déplaise, elle est
ailleurs et le pas est plus difficile.
On peut entendre, derrière cela des appels de philosophes
RépondreSupprimercomme E. Lévinas, qui nous interpelle sur notre responsabilité
vis-à-vis du prochain. Qui est véritablement notre prochain ? Se
limite-t-il à celui qui peut nous rendre la monnaie de nos actes ?
La tradition biblique qui se souciait déjà, bien avant la venue du
Christ, de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin est ici propul-
sée au rang d’une priorité. Si je n’ai pas la charité, dira Paul en
1 Cor 13, « je ne suis qu’une timbale qui résonne ».