Un essai de lecture cursive, collective et commentée (voir les commentaires ouverts à tous) de l'Evangile selon saint Luc. N'hésitez pas à participer à cette lecture au fil de l'eau !
jeudi 5 décembre 2013
Luc 9, 20-27 - Pour vous qui suis-je ?
20 Il leur dit : " Et vous, qui dites-vous que je suis? " Pierre, prenant la parole, dit : " Le Christ de Dieu. "
21 Et il leur défendit sévèrement de dire cela à personne :
22 " Il faut, ajouta-t-il, que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les grands prêtres et par les scribes, qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite le troisième jour. "
23 Et, s'adressant à tous, il dit : " Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et me suive.
24 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la sauvera.
25 Quel profit en effet a l'homme qui a gagné le monde entier, mais qui s'est ruiné lui-même ou perdu?
26 Celui qui aura eu honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, lorsqu'il viendra dans sa gloire et celle du Père et des saints anges.
27 Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu. "
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On n’est pas surpris, à l’issue de cette multiplication des pains de voir Luc raconter le cœur du kérygme : « il va mourir et ressusciter ». Parce qu’à l’issue de la multiplication des pains, Pierre ne doute pas de la nature du Christ : " Le Christ de Dieu. ", Jésus s’empresse de présenter la suite : La gloire passe par la Croix.
RépondreSupprimerIl faut ainsi relier cet échange avec celui qui suit (récit de la transfiguration). Nous arrivons en effet au terme d’un cycle qui va de Luc 4 à Luc 9 où Jésus apparaît progressivement comme guérissant les malades, donnant la vie, multipliant les pains. Il y a une sorte de sommet qui se prépare chez Luc, d’un récit à l’autre et ce rappel de la mort a donc sa place. Il est Fils de Dieu, mais cette révélation passera par la souffrance. Celui qui ignore cela, refuse la croix n’est pas digne de le suivre.
Dans le « suivre Jésus », se dessine une exigence, celle du don total.