35 Que vos reins restent ceints et vos lampes allumées !
36 Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt.
37 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir.
38 Et si c'est à la deuxième ou à la troisième veille qu'il arrive et (les) trouve ainsi, heureux sont-ils !
39 Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison.
40 Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. "
Il y avait, au temps de la rédaction des Évangiles, une sorte de certitude : la fin du monde était proche. D’où cette insistance pour être prêt. Faut-il, 2000 ans plus tard, croire que ce n’est plus d’actualité ? Nous vivons dans un monde plus sécurisé, notre durée de vie augmente et l’on peut donc s’endormir sur cette quiétude de l’homme qui pense être dans le bon chemin. C’est oublier que l’appel reste incessant. Dieu ne cesse de prononcer le cri qu’il lançait à Adam, au fond du jardin d’Éden : « Où es-tu ? » (Gn 3).
RépondreSupprimerIl faut reconnaître, qu’à cet appel, nous préférons souvent nous esquiver, remettre à plus tard. Le Christ nous convie à un autre chemin, celui d’un « Me voici ». On retrouve au jardin des Oliviers cette tension entre le « moi je suis » trois fois répétés (cf. Jn 19) et le triple « je ne suis pas » de Pierre. Une tension qui traduit notre drame. Nous sommes appelés, invités à la danse, mais souvent nous ignorons l’appel.