Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

vendredi 22 novembre 2013

Luc 7, 1-10 - Je ne suis pas digne...


1 Quand il eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm.
2 Or un centurion avait un serviteur malade, sur le point de mourir, et qui lui était cher.
3 Ayant entendu parler de Jésus, il lui députa quelques-uns des anciens des Juifs, le priant de venir sauver son serviteur.
4 Ceux-ci, étant arrivés auprès de Jésus, le priaient avec grande instance, disant : " Il mérite que vous fassiez cela pour lui;
5 car il aime notre nation, et c'est lui qui nous a bâti la synagogue. "
6 Et Jésus s'en alla avec eux. Déjà il était non loin de la maison, lorsque le centurion envoya des amis pour lui dire : " Seigneur, ne prenez pas cette peine, car je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit;
7 aussi ne me suis-je pas même jugé digne de venir vers vous; mais dites un mot et que mon serviteur soit guéri !
8 Car moi qui suis soumis à des chefs, j'ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l'un : " Va, " et il va; et à un autre : " Viens, " et il vient; et à mon serviteur : " Fais ceci, " et il le fait. "
9 En entendant cela, Jésus fut dans l'admiration pour lui et, se tournant, il dit à la foule qui le suivait : " Je vous le dis : même en Israël je n'ai pas trouvé une si grande foi. "
10 Et s'en étant retournés à la maison, les envoyés trouvèrent le serviteur en bonne santé.


1 commentaire:

  1. Que l'Église ai pu retenir cette phrase dans sa liturgie doit nous conduire d’abord à prendre conscience du décentrement réalisé par le centurion romain, envahisseur honni par excellence, porteur d’un pouvoir considéré comme injuste et qui se trouve, comme d’autres touchés par la souffrance. Il ne s’agit même pas d’un fils, mais d’un serviteur. Pourquoi se soucier d’un esclave ? demanderait l’observateur extérieur de l’époque. C’est peut-être justement parce que le centurion s’en soucie qu’il attire l’attention de Jésus. Il y a là une communion de vue. Lui qui est venu pour les souffrants ne peut qu’être attentif à cette charité visible. Et pourtant l’homme ajoute quelque chose : « Je ne suis pas digne ».
    Il nous faut aussi contempler le mouvement des personnages. Il ne vient pas personnellement. Il ne demande pas non plus à Jésus de venir chez un homme « impur ». Il envoie des amis juifs pour plaider en sa faveur. Non qu’il ait peur de se montrer. Peut-être a-t-il peur de la réaction des juifs. Il est discret. On est loin du « valoir » !

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