Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt
samedi 23 novembre 2013
Luc 7, 11-17 - Je te le dis, lève-toi
11 Or il se rendit ensuite à une ville nommée Naïn; ses disciples et une foule nombreuse faisaient route avec lui.
12 Comme il approchait de la porte de la ville, voilà qu'on emportait un mort, fils unique de sa mère, laquelle était veuve, et une foule considérable (de gens) de la ville étaient avec elle.
13 Le Seigneur l'ayant vue, fut touché de compassion pour elle, et il lui dit :" Ne pleurez pas. "
14 Et s'approchant, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent; et il dit : " Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! "
15 Et le mort se dressa sur son séant et se mit à parler; et il le rendit à sa mère.
16 Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant : " Un grand prophète s'est levé parmi nous, " et : " Dieu a visité son peuple. "
17 Et cette parole (prononcée) à son sujet se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour.
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Autre lieu, autre situation. Ici on est face à la mort, qui a frappé la femme (elle est veuve) puis le fils unique (ce qui coupe toute espérance de descendance à la femme). Elle est là devant l’impasse de sa vie. Comment rester à côté de cette douleur ? Jésus n’est pas insensible à cela.
RépondreSupprimer« Lève-toi » : le mot grec utilisé sera le même que pour la résurrection (Voir Lc 24). Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Luc nous prépare ainsi à l’incroyable. Au point que l’on peut se demander si la lecture spirituelle qu’il fait des événements ne prime pas sur l’historicité. La veuve qui perd son fils unique, n’est-ce pas en effet le destin d’Israël, qui se retrouve dans l’impasse. Après l’évocation du centurion, la situation d’Israël est en jeu. Pourtant le geste de Jésus a une dimension d’universalité. Il va ressusciter pour que nous croyions à sa résurrection…
Bien sûr, tout cela demande un acte de foi. Ce n’est qu’en contemplant cela, deux mille ans plus tard que la question nous est posée. Crois-tu que Dieu peut te relever, te ramener à la vie ?
« Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant : " Un grand prophète s'est levé parmi nous, " et : " Dieu a visité son peuple. ». L’allusion à la crainte traduit dans le langage de l’Ancien Testament qu’il y a bien là une théophanie. Dieu se manifeste par sa puissance. D’où l’interrogation sur la personne même de Jésus. Après l’épisode du baptême, Luc continue de dévoiler la nature de Jésus, par petite touche…
Je te le dit, lève toi... Comment ne pas entendre que cela s'adresse aussi à nous...
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