Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mercredi 13 novembre 2013

Luc 6, 1-5 - Le maître du sabbat


1 Il arriva, un jour de sabbat, qu'il traversait des moissons, et ses disciples arrachaient et mangeaient les épis, en les frottant dans leurs mains.
2 Quelques Pharisiens dirent : " Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat? "
3 Jésus leur répondit : " N'avez-vous pas même lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui :
4 comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea et en donna à ceux qui étaient avec lui, alors qu'il n'est permis d'en manger qu'aux prêtres seuls? "
5 Et il leur disait : " Le Fils de l'homme est maître du sabbat. "



1 commentaire:

  1. Nous arrivons sur une série de commentaires sur le sabbat. Qu’est-ce d’abord que ce sabbat ? Introduit par la « Loi de Sainteté », c’est un temps de contemplation de l’œuvre de Dieu. Temps de silence et de désert qui devrait nous permettre de nous décentrer et de retourner à l’essentiel. En critiquant la manière dont certains juifs vivent le sabbat, Jésus n’efface pas son sens premier, il le conduit au contraire à l’essentiel : vivre saintement. Mais la sainteté n’est pas dans l’apparence, dans le rite, les paroles et les écrits. Il est au fond du cœur de chacun. Ainsi, chacun pouvant avoir des beaux discours, ce qui compte, in fine, c’est l’intention du cœur. Là, le sabbat apparaît alors comme un des moyens d’y parvenir. Alors ne nous crispons ni sur ce moyen, ni sur l’apparence. Allons au fond du cœur, pour y découvrir ce que K. Rahner décrit comme l’autocommunication de Dieu en nous. Celle qui nous conduit à être en Dieu, aimant.
    Certains pourraient être tentés d’utiliser cette critique du « rituel » pour en rejeter la nécessité. On a souvent cette tentation. C’est oublier ce que les rites permettent de réaliser : une dynamique communautaire. Le cœur des rites est de nous conduire au cœur, et ce, tous ensemble. Les mots de Jésus nous poussent aussi à cela. Ne pas se crisper sur le rite, mais sur ce qu’il nous conduit à faire et à vivre. Ainsi, le jeûne, la prière, le rite deviennent plus essentiels, non parce qu’ils sont obligations et routines, mais voies vers la vie en Christ.
    C’est là où Christ est maître du sabbat. Et c’est dans cette autorité responsable que nous pouvons adhérer, loin d’un formalisme de façade, il ouvre nos cœurs à l’essentiel.

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