Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mercredi 6 novembre 2013

Luc 5, 3-7 - Avance au large


3 Il monta dans une des barques, qui était à Simon, et le pria de s'éloigner un peu de terre; et s'étant assis, de la barque il enseignait les foules.
4 Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : " Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. "
5 Simon répondit : " Maître, toute la nuit nous avons peiné sans rien prendre; mais, sur votre parole, je jetterai les filets. "
6 Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons; et leurs filets se rompaient.
7 Et ils firent signe aux compagnons, qui étaient dans l'autre barque, devenir à leur aide. Ils vinrent, et on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.

2 commentaires:

  1. Encore une pique contre le « culte du moi » (cf. commentaire de Luc 1, 25). On voit bien que lorsque l’on essaye de faire tout par nous-mêmes, nous ne faisons que courir à l’échec. En contemplant le récit, on ne peut que tomber à genoux d’humilités. Qui sommes-nous devant Dieu ?
    Donne-nous Seigneur les dons de ta Présence, pour que nous soyons porteurs de ta Vie.

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  2. La lecture fragmentée a des limites. En théorie, il nous étudier ce que l’on appelle une péricope, c'est-à-dire un sous-ensemble cohérent, marqué par un changement de lieu et de personnages. Or, une prise de recul sur le texte, montre, là peut-être encore une forme concentrique comme celles déjà notées plus haut et que l’on retrouve ici, symbolisée par les lettres ABCB’C’ :

    A il vit deux barques [...]
    B [...] jetez vos filets pour la pêche. "
    Simon répondit : " Maître, toute la nuit nous avons peiné sans rien prendre; mais, sur votre parole,
    B’ [...] je jetterai les filets. "
    A’ les deux barques,

    Peut-être que ces coïncidences sont fortuites. Ce qui ne l’est pas est la crainte qui s’empare de Pierre. Sur la base de la Parole s’accomplit le miracle de l’abondance, et c’est peut-être là que Luc nous conduit. Le style s’efface alors devant l’essentiel : la Parole est théophanie, révélation de la puissance de Dieu. Dans le fil de récit, on observera alors que c’est ici que se joue l’appel de Simon, au cœur même de son insuffisance humaine, Jésus l’appelle à plus grand qu’une pêche traditionnelle. Alors on peut contempler le travail de l’évangéliste, qui d’une scène humaine nous conduit vers l’inouï de Dieu.

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