Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt
dimanche 17 novembre 2013
Luc 6, 20-23 - Béatitudes
20 Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait :" Heureux, vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !
21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez !
22 Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'ils vous excommunieront et insulteront, et proscriront votre nom comme mauvais à cause du Fils de l'homme.
23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez (de joie), car voici que votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi en effet que leurs pères traitaient les prophètes.
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Heureux ! Ce n’est pas la joie des nantis qui se dessinent ici, mais bien la joie des souffrants. À l’heure où nous sommes souvent enfermés dans une plainte : « Pourquoi Seigneur ? », le message sonne comme une réponse qui dépasse notre quotidien. Il sonne l’espérance de Dieu. Celle que l’on ne peut atteindre qu’en levant les yeux vers celui qui a lui aussi souffert et que Dieu a relevé au-delà même de son agonie et de sa déréliction. Les béatitudes ne sont pas une affirmation béate de la grâce divine, elle passe par le chemin de la Croix, non pas comme un lieu de passage qui nous attend, mais plutôt comme un lieu de contemplation des fruits de ce « sacrifice unique » de l’unique « médiateur ». Parce que Christ est mort et que Dieu l’a ressuscité, nous pouvons dire « heureux ! ». Sans la croix et la résurrection, ce ne serait que des mots. La passion et son dénouement est au cœur de cette joie des béatitudes.
RépondreSupprimerSaint Augustin note une correspondance entre le Notre Père et les Béatitudes, que l’on peut chercher à saisir. Alors notre prière vient rejoindre le cri du Christ et se fait, à sa suite prière. Donne-nous le pain quotidien s’ouvre à ce « rassasiement » promis par Dieu. Il est chemin où notre prière, comme nos actes rejoignent le plan de Dieu.
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