Un essai de lecture cursive, collective et commentée (voir les commentaires ouverts à tous) de l'Evangile selon saint Luc. N'hésitez pas à participer à cette lecture au fil de l'eau !
lundi 18 novembre 2013
Luc 6, 24-26 - Malédictions
24 Mais malheur à vous, les riches, car vous tenez votre consolation !
25 Malheur à vous, qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Malheur à vous, qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
26 Malheur à vous, quand tous les hommes diront du bien de vous; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes !
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Il y a un pendant chez Luc à ces béatitudes, à la différence du texte de Matthieu 5 qui reporte plus loin les imprécations sur les injustices. On peut faire semblant de ne pas entendre ce texte, qui ressemble à certaines diatribes de Jean-Baptiste. On peut aussi, comme pour le Magnificat, s’interroger personnellement sur ce qu’elles nous disent de la charité, ce en quoi elle est habitée par des intentions pures. Ces phrases ne sont pas à entendre comme des jugements à l’emporte-pièce que l’on porterait sur autrui. Il est plus sage de discerner sur ces richesses qui nous minent personnellement de l’intérieur et nous empêchent de nous ouvrir à la grâce reçue d’ailleurs.
RépondreSupprimerQue disent-elles ? N’y a-t-il pas, comme en écho, ce triple risque décrit déjà au désert : le culte du moi, l’enfermement sur la richesse, la fermeture à autrui : avoir, valoir, pouvoir. L’homme qui cherche une consolation rapide au détriment de la charité s’enferme dans une impasse. Luc insiste sur ce point. À nous d’être écoutant.