Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

lundi 25 novembre 2013

Luc 7, 36-50 - Elle arrosa ses pieds de larmes - Ta foi t'a sauvée, va en paix


36 Un Pharisien l'invitant à manger avec lui, il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table.
37 Et voici qu'une femme qui, dans la ville, était pécheresse, ayant appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien, apporta un vase d'albâtre (plein) de parfum;
38 et se tenant par derrière, près de ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle essuyait avec les cheveux de sa tête et embrassait ses pieds, et elle les oignait de parfum.
39 À cette vue, le Pharisien qui l'avait invité se dit en lui-même : " S'il était prophète, il saurait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, que c'est une pécheresse. "
40 Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. "Et lui : " Maître, parlez, " dit-il.
41 " Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante.
42 Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage? "
43 Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
44 Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux.
45 Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds.
46 Tu n'as pas oint ma tête d'huile; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum.
47 C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. "
48 Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "
49 Et les convives se mirent à se dire en eux-mêmes : " Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés? "
50 Et il dit à la femme : " Ta foi t'a sauvée, va en paix. "

3 commentaires:

  1. La scène se contemple d’abord seule. On voit les mouvements des personnages, et comme indiqué dans l’introduction on se met à penser à ce que nous ferions, si nous étions dans la scène. Quelle place aurions nous ?

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  2. Une deuxième lecture, qui sort du cadre « cursif » consiste à établir des parallèles entre ce texte et la vision « originale » de Jean 8 (la femme adultère) qui, d’une certaine façon pourtant traduit la même problématique : Debout (ou assis) se tiennent les « justes ». À terre, ou aux pieds de Jésus est la femme adultère/pécheresse. Chez Jean, il y a comme une danse entre les abaissements et les relèvements de Jésus devant la femme. Ici, tout est plus intérieur, mais la parabole en dit long…
    Le pardon de Dieu dépasse nos passés et nous relève. L’amour de Dieu est plus grand. « Va et ne pèche plus ! ».
    Un autre texte, plus proche est celui de l’onction des pieds en Jean 12 par Marie de Béthanie. Cela donne à penser, comme à pu le faire en son temps, le cardinal de Bérulle que les trois incidents sont à attribuer à la même femme et qu’il s’agirait de la même Marie Madeleine qui au tombeau entendrait le « ne me touche pas ». Peu importe en fait. Il y a là, dans les quatre scènes, mais aussi dans le lavement des pieds, une danse particulière entre l’homme et l’homme-Dieu. C’est la valse des humbles.

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