Un essai de lecture cursive, collective et commentée (voir les commentaires ouverts à tous) de l'Evangile selon saint Luc. N'hésitez pas à participer à cette lecture au fil de l'eau !
Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt
vendredi 8 novembre 2013
Luc 5, 10b - Prendre des hommes
10b Et Jésus dit à Simon : " Ne crains point; désormais ce sont des hommes que tu prendras. "
L’expression « prendre des hommes » est malheureuse. Le grec est un peu plus doux. Il contient la racine « vie » et l’on pourrait presque traduire : « tu rendras vivants », car c’est bien de cela qu’il s’agit. Une lecture spirituelle nous porte en effet à le croire, surtout si l’on est personnellement persuadé que le chemin du Christ est celui de la vie. L’amour est plus fort que la mort. La Croix, qui semble au bout du voyage, n’est pas un signe de mort, mais de vie, celle de la vie en Dieu. On voit les déplacements qu’il y a faire. Est-ce triturer le texte ? Je ne le crois pas. Il s’agit au contraire de contempler ce retournement intérieur qui part de Pierre et nous ouvre un chemin. Dans le texte de Jean, qui se situe après le reniement, Pierre se jette à l’eau et réponds à la triple question du « Est-ce que tu m’aimes ». Notre chemin n’est pas très différent. On croit vouloir tout faire sans Dieu. Mais ce choix est celui de la mort. C’est une voie humaine. Dieu nous conduit plus loin. En renonçant à tout maîtriser, en conduisant à un décentrement, nous devenons « vivants » et conduisant les autres à cette vie, qui n’est autre qu’une explosion de joie en Dieu. Nous devenons passeurs de vie. Alors le verset s’éclaire en cette traduction. Tu étais pêcheur, tu deviendras passeur de vie.
L’expression « prendre des hommes » est malheureuse. Le grec est un peu plus doux. Il contient la racine « vie » et l’on pourrait presque traduire : « tu rendras vivants », car c’est bien de cela qu’il s’agit. Une lecture spirituelle nous porte en effet à le croire, surtout si l’on est personnellement persuadé que le chemin du Christ est celui de la vie. L’amour est plus fort que la mort. La Croix, qui semble au bout du voyage, n’est pas un signe de mort, mais de vie, celle de la vie en Dieu. On voit les déplacements qu’il y a faire. Est-ce triturer le texte ? Je ne le crois pas. Il s’agit au contraire de contempler ce retournement intérieur qui part de Pierre et nous ouvre un chemin.
RépondreSupprimerDans le texte de Jean, qui se situe après le reniement, Pierre se jette à l’eau et réponds à la triple question du « Est-ce que tu m’aimes ». Notre chemin n’est pas très différent. On croit vouloir tout faire sans Dieu. Mais ce choix est celui de la mort. C’est une voie humaine. Dieu nous conduit plus loin. En renonçant à tout maîtriser, en conduisant à un décentrement, nous devenons « vivants » et conduisant les autres à cette vie, qui n’est autre qu’une explosion de joie en Dieu. Nous devenons passeurs de vie. Alors le verset s’éclaire en cette traduction. Tu étais pêcheur, tu deviendras passeur de vie.