Selon saint Luc

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Vitrail de Nonancourt

lundi 13 janvier 2014

Luc 17, 11-19 – Dix lépreux


11 Et, comme il se rendait à Jérusalem, il passa par les confins de la Samarie et de la Galilée.
12 Et alors qu'il entrait dans un village, vinrent à sa rencontre dix lépreux, qui se tinrent à distance ;
13 et, élevant la voix, ils dirent : " Maître Jésus, ayez pitié de nous ! "
14 Les ayant vus, il leur dit : " Allez vous montrer aux prêtres. " Et, comme ils y allaient, ils furent guéris.
15 L'un d'entre eux, voyant qu'il était guéri, revint en glorifiant Dieu à haute voix, 
16 tomba à ses pieds la face contre terre et lui rendit grâces. Et c'était un Samaritain.
17 Prenant la parole, Jésus dit : " Est-ce que les dix n'ont pas été guéris? Et les neuf, où (sont-ils)?
18 Ne s'est-il trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir rendre gloire à Dieu? "
19 Et il lui dit : " Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé. "


4 commentaires:

  1. Guérison et ingratitude.
    On peut se contenter de réagir, 2.000 ans plus tard sur le comportement des 9 premiers lépreux, juifs et donc membre du peuple élu et distinguer le 10ème qui comme en Jean 4 étant Samaritain n’est pas digne d’intérêt et pourtant digne de l’amour de Dieu.
    On manquera la portée actuelle du texte si l’on ne prend pas le temps de méditer, à notre tour sur les dons de Dieu. Saint Bonaventure avait cette belle image du chrétien comme celui qui se tient dans un fleuve avec une petite amphore. Le don de Dieu est immense et nous ne percevons, parfois même pas ce qui entre dans notre amphore. La contemplation est l’un des moyens de nous ouvrir à ce mystère de l’amour ineffable. Souvent, nous passons à côté, à l’image des neuf lépreux, pourtant tous guéris par Jésus.

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  2. « Allez-vous montrer aux prêtres ! » Dans le sillage du serviteur inutile, d’un Jésus au pied de l’homme souffrant, il n’est pas anodin de goûter ce que Jean-Luc Marion décrit comme le « don du donateur qui s’efface ». Jésus ne revendique pas la guérison. Il s’efface et seul le Samaritain en prendra conscience. Et c’est à lui qu’on dira « ta foi t’a sauvé ». Certes, les dix sont guéris, mais Jésus n’évoque la foi que pour ce dernier. À méditer dans l’axe du commentaire précédent.

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  3. Une lecture partielle peut ignorer ce que nous avons déjà esquissé dans les versets précédents et notamment le verset 6 sur la foi et le grain de sénevé.
    Commentaire de Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église :
    « Et les neuf autres, où sont-ils ? » : « Que rendrons-nous donc au Seigneur pour tout ce qu'il nous a donné ? Il est si bon qu'il ne demande rien en compensation de ses bienfaits : il se contente d'être aimé (1) ».


    (1) Grandes Règles monastiques, § 2 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 52-54)

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