Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mardi 14 janvier 2014

Luc 17, 20-37 – Le royaume vient.


20 Interrogé par les Pharisiens : " Quand vient le royaume de Dieu? " il leur répondit, disant : " Le royaume de Dieu ne vient pas avec (des signes) à observer ;
21 et on ne dira pas : " Il est ici ! " ou : " Il est là ! " car voici que le royaume de Dieu est au dedans de vous. "
22 Il dit à ses disciples : " Viendra un temps où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez point.
23 On vous dira : " Il est là ! Il est ici ! " N'y allez pas, ne courez pas après.
24 Car, comme l'éclair qui jaillit d'un point du ciel brille jusqu'à un autre point du ciel, ainsi en sera-t-il du Fils de l'homme, en son jour.
25 Mais il faut d'abord qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.
26 Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi arrivera-t-il aux jours du Fils de l'homme.
27 On mangeait, on buvait, on épousait, on était épousé, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et le déluge vint qui les fit périr tous.
28 Pareillement, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
29 mais le jour où Lot sortit de Sodome, (Dieu) fit pleuvoir du ciel feu et soufre, et les fit périr tous.
30 De même en sera-t-il au jour où le Fils de l'homme se révélera.
31 Et en ce jour-là, que celui qui sera sur la terrasse, et dont les affaires seront dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et pareillement, que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière.
32 Souvenez-vous de la femme de Lot.
33 Celui qui cherchera à conserver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la gardera vivante.
34 Je vous le dis : cette nuit-là, de deux (hommes) qui seront à la même table, l'un sera enlevé et l'autre laissé ;
35 de deux femmes qui moudront ensemble, l'une sera enlevée et l'autre laissée. "
37 Et prenant la parole, ils lui dirent : " Où Seigneur? " Il leur dit : " Où sera le corps, là aussi se rassembleront les aigles. "



1 commentaire:

  1. On a déjà senti progressivement, dès le début du chapitre que le rythme de Luc s’accélère. On approche de la Passion déjà évoquée entre les lignes dans ces versets.
    Jésus répond et élude les réponses en même temps, parce que ce n’est plus dans les actes, les guérisons ou les mots que le royaume va se révéler, mais au fond de soi et dans la méditation des évènements qui se préparent. Double voie d’accès à ce qui reste de l’ordre de l’indicible.
    Plus que chez d’autres évangélistes, dans un contexte marqué par les évènements de 70 et la destruction de Jérusalem, le style de Luc a des touches apocalyptiques. 2.000 ans plus tard, on peut les regarder avec distance ou, au contraire, s’interroger sur notre propre avenir, non pas en tant que multitude, mais en tant qu’individu. Alors l’urgence peut poindre. Que faisons-nous ? Nous enfermons nous dans la tiédeur de l’aujourd’hui quand la mission nous appelle. Une question que l’on ne peut imposer à autrui, mais qui peut nous interpeller au fond de nous-mêmes.
    Écoutons encore notre pape : « Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander sa grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et superficielle. Placés devant lui, le cœur ouvert, nous laissant contempler par lui, nous reconnaissons ce regard d’amour que découvrit Nathanaël, le jour où Jésus se fit présent et lui dit : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jn 1, 48)(1). »

    (1) Pape François, Evangelii Gaudium, § 264

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