Luc 17, 5-6 – Le grain de sénevé
5 Et les apôtres dirent au Seigneur : " Augmentez notre foi ! "
6 Le Seigneur (leur dit) : " Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce mûrier : " Déracine-toi, et replante-toi dans la mer, " et il vous obéirait.
Avec les versets 7 à 10 à venir, nous nous trouvons dans une succession de préceptes qui donne à penser que Luc les a réunis faute de les mettre en contexte dans un récit. Est-ce pour cela qu’il faut passer trop vite sur ces petits versets au cœur de l’annonce christique ?
RépondreSupprimerLe verset 6 est à lui seul, un bijou à contempler et faire résonner dans nos déserts arides : « Si j’avais la foi comme ce grain de Sénevé (une des plus petites graines qui soient) » ne voilà-t-il pas que je ferais des miracles. Et pourtant le doute nous assaille. « Ne nous laisse pas succomber Seigneur à ces doutes qui nous privent de la joie de croire ».
Pour aller plus loin :
RépondreSupprimer- François Varillon, Joie de vivre, joie de croire. Un livre qui nous relance sur les pas de Jésus…
- Evangelii Gaudium § 84 : « le regard de foi est capable de reconnaître la lumière que l’Esprit Saint répand toujours dans l’obscurité [...]. Notre foi est appelée à voir que l’eau peut être transformée en vin, et à découvrir le grain qui grandit au milieu de l’ivraie. À cinquante ans du Concile Vatican II, même si nous éprouvons de la douleur pour les misères de notre époque et même si nous sommes loin des optimismes naïfs, le plus grand réalisme ne doit signifier ni une confiance moindre en l’Esprit ni une moindre générosité. »
§ 278 : « La foi signifie aussi croire en lui, croire qu’il nous aime vraiment, qu’il est vivant, qu’il est capable d’intervenir mystérieusement, qu’il ne nous abandonne pas, qu’il tire le bien du mal par sa puissance et sa créativité infinie. C’est croire qu’il marche victorieux dans l’histoire »