Selon saint Luc

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Vitrail de Nonancourt

dimanche 27 octobre 2013

Luc 4, 3-13 - Les 3 tentations


3 Le diable lui dit : " Si tu es le fils de Dieu, dis à cette pierre qu'elle devienne du pain. "
4 Jésus lui répondit : " Il est écrit : L'homme ne vit pas seulement de pain. "
5 Et l'ayant élevé, il lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, 
6 et le diable lui dit : " Je te donnerai toute cette puissance avec leur gloire, car elle m'a été remise et je la donne à qui je veux.
7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. "
8 Jésus répondant lui dit : " Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. "
9 Il le conduisit à Jérusalem, et le posa sur le pinacle du temple et lui dit :" Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas;
10 car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges pour te garder, 
11 et : Ils te prendront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. "
12 Jésus répondant lui dit : " Il est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. "
13 Ayant épuisé toute tentation, le diable s'éloigna de lui jusqu'au temps (marqué).*

* Traduction corrigée (suppression du vouvoiement du diable qui dans la version Segond de 1910 donne à l’échange un caractère désuet)

2 commentaires:

  1. On a beaucoup écrit sur les tentations. On peut souligner notamment la façon dont ce dernier manipule la parole pour la tourner à son avantage. Un biais qui nous guette tous et qu’une lecture à plusieurs peut permettre de corriger.
    J’aime parmi les interprétations celle qui fait apparaître l’enjeu de nos propres défis : l’avoir, le valoir et le pouvoir, les trois zones fragiles de l’être humain. En dérive ce que l'Église stigmatise comme lieu possible de chute et de blessure de soi et des autres : l’avarice, la cupidité, l’orgueil, la violence sur autrui.

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  2. Comme le souligne Jean-François Baudoz*, exégète, une comparaison avec le texte de Matthieu montre que chez ce dernier, l’axe donné passe par le désert, le sommet du temple et une très haute montagne d’où l’on voit tout les royaumes du monde. Matthieu centre tout le récit sur Jésus. Le diable est second chez Lui. Ce qui intéresse le rédacteur c’est Jésus face à la tentation.
    Chez Luc, l’axe pris est différent : l’enchaînement des lieux et l’insistance sur le diable sont plus nets que sur Jésus. Cela prélude une lecture particulière de Luc qui construit ainsi le récit d’une tension qui ira jusqu’à l’ultime tentation de Gethsémani.
    Si Matthieu axe son récit comme l’accomplissement d’une promesse, Luc s’inscrit dans une dimension tendue vers l’avenir. La différence entre les deux approches est intéressante et les deux textes se complètent.
    * Résumé de notes prises en cours au cycle C à l’ICP

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