Luc 3, 17-18 - Un feu qui ne s'éteint point
17 Dans sa main est le van pour nettoyer son aire et amasser le froment dans son grenier, et il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. "
18 Par ces exhortations donc, et beaucoup d'autres, il annonçait au peuple la bonne nouvelle.
Luc introduit ici l’image du moissonneur et celle du Jugement dernier. Le feu purificateur est une allusion à l’enfer, dont l’image est déjà présente dans l’imaginaire juif de l’époque. Un thème qui a fait couler beaucoup d’encre.
RépondreSupprimerL’enfer existe-t-il ? Est-il compatible avec l’amour miséricordieux de Dieu ? Pour Luc, le sujet ne se pose pas. Il est trop imprégné des mythes de l’époque, à commencer par le récit de Sodome (cf. Gn 19). Il faudra attendre la théologie récente pour que l’existence d’un monde sans pardon soit critiquée. Et pour ce faire, certains s’inspireront du pardon de Dieu tel que promu par le même Luc (cf. Luc 15). Sur ce sujet, voir l’excellente thèse d’Hans Urs von Balthasar qui s’oppose sur ce sujet à K. Rahner.
Pour aller plus loin :
RépondreSupprimerHans Urs von Balthasar, L'enfer une question, Paris, Desclée de Brouwer, 1991