Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

dimanche 16 février 2014

Luc 24, 1-12 – Visite au tombeau


1 Mais le premier jour de la semaine, de grand matin, elles allèrent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
2 Or elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre ;
3 et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
4 Tandis qu'elles étaient perplexes à ce sujet, voici que deux hommes, en vêtement éblouissant, se présentèrent à elles.
5 Comme elles étaient prises de peur et inclinaient le visage vers la terre, ils leur dirent : " Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?
6 Il n'est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu'il vous a dit, lorsqu'il était encore en Galilée, 
7 disant que le Fils de l'homme devait être livré aux mains d'hommes pécheurs, être crucifié et ressusciter le troisième jour. "
8 Et elles se ressouvinrent de ses paroles et, 
9 à leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux Onze et à tous les autres.
10 Or c'étaient la Magdaléenne Marie, Jeanne et Marie (mère) de Jacques ; et les autres, leurs compagnes, en disaient autant aux apôtres.
11 Et ces paroles leur parurent du radotage et ils ne les crurent point.
12 Pierre partit et courut au sépulcre ; et, se penchant, il vit les bandelettes seules ; et il s'en retourna chez lui, s'étonnant de ce qui s'était passé.

1 commentaire:

  1. Ici, le commentateur a fait silence. Parce que ce qui se passe de la croix à Pâque mérite que l’on respecte l’indicible d’une révélation qui parle d’elle-même.
    Joseph Moingt, sj., un grand théologien, insiste beaucoup sur ce temps de silence qui précède la résurrection, comme ce lieu où, d’une certaine manière, se concentre nos doutes, nos peurs et nos incompréhensions. Contempler le silence du jardin, c’est prendre conscience de tous ces lieux où le vide et la question nous envahissent. C’est le lieu où nous pouvons rejoindre ceux qui ont encore du mal à croire.
    « Quiconque contemple en Jésus l'humanité victime de ses manipulations du divin au point de s'entre-tuer, se sentant solidairement coupable de cet état de choses et impuissant à s'en libérer, est invité à y écouter le silence du Dieu qui parle en Jésus et à y découvrir l'inconnu d'un Dieu tout différent de ses images, plein d'amour et de respect pour les hommes, qui les appelle à l'aimer et à le respecter par le respect et l'amour les uns des autres, à exister pour les autres comme pour Dieu même*. »

    * J. Moingt, L’homme qui venait de Dieu, Cerf, 1995, Ed° de 2002, Cogitatio Fidéi n° 176, p. 546ss.

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