Selon saint Luc

Selon saint Luc
Vitrail de Nonancourt

mardi 18 février 2014

Luc 24, 33-53 - Apparition du ressuscité


33 Sur l'heure même, ils partirent et retournèrent à Jérusalem ; et ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, 
34 qui disaient : " Réellement le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon. "
35 Et eux de raconter ce qui (s'était passé) sur le chemin, et comment il avait été reconnu par eux à la fraction du pain.
36 Comme ils discouraient ainsi, lui se trouva au milieu d'eux et leur dit :" Paix à vous ! "
37 Saisis de stupeur et d'effroi, ils croyaient voir un esprit.
38 Et il leur dit : " Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs?
39 Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi. Touchez-moi et constatez, car un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai. "
40 Et ce disant, il leur montra ses mains et ses pieds.
41 Comme ils ne croyaient pas encore à cause de leur joie et qu'ils étaient dans l'étonnement, il leur dit : " Avez-vous ici quelque chose à manger? "
42 Ils lui donnèrent un morceau de poisson grillé.
43 Il le prit et en mangea devant eux.
44 Il leur dit : " C'est bien là ce que je vous ai dit quand j'étais encore avec vous : qu'il fallait que tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes s'accomplît. "
45 Alors il leur ouvrit l'intelligence pour comprendre des Écritures ;
46 et il leur dit : " Ainsi il est écrit que le Christ devait souffrir et ressusciter des morts le troisième jour, 
47 et que le repentir pour la rémission des péchés doit être prêché en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
48 Vous êtes témoins de ces choses.
49 Et voici que je vais envoyer sur vous ce qui a été promis par mon Père. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez d'en haut revêtus de force. "
50 Et il les emmena jusque vers Béthanie, et, levant les mains, il les bénit.
51 Et tandis qu'il les bénissait, il s'éloigna d'eux, et il était enlevé vers le ciel.
52 Et eux, après l'avoir adoré, retournèrent à Jérusalem avec grande joie.
53 Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.

3 commentaires:

  1. C’était écrit…
    Et pourtant, le Christ qui reste chair humaine, transpercée, mutilée est aussi corps de lumière, qui prélude une résurrection vers laquelle nous sommes tous entraînés.
    Luc s’arrête là… Pas totalement, d’ailleurs, puisqu’à la différence des évangélistes, un texte va suivre : les actes des Apôtres, que nous commenterons aussi...

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  2. Commentaire de saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église.
    « Pourquoi Thomas [dans Jean, à la différence de Luc] recherche-t-il ainsi des preuves pour sa foi ?... Votre amour, frères, aurait aimé qu'après la résurrection du Seigneur le manque de foi ne laisse personne dans le doute. Mais Thomas portait l'incertitude non seulement de son cœur, mais celle de tous les hommes. Et puisqu'il devait prêcher la résurrection aux nations, il cherchait, en bon ouvrier, sur quoi il fonderait un mystère qui demande tant de foi. Et le Seigneur a montré à tous les apôtres ce que Thomas avait demandé si tard : « Jésus vint et leur montra ses mains et son côté » (Jn 20,19-20). De fait, puisqu’il était entré toutes portes closes et était considéré comme un esprit par ses disciples, il ne pouvait prouver à ceux qui doutaient qu’il était bien lui-même que par les souffrances de son corps, les marques de ses blessures. [...] Thomas manifeste et proclame que voici non seulement un corps d’homme, mais aussi que par la Passion de son corps de chair, le Christ est Dieu et Seigneur. Celui qui sort vivant de la mort et qui ressuscite de sa blessure est vraiment Dieu*. »

    * Sermon 84 ; PL 52, 438 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 453 rev.).

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  3. Benoît XVI, pape de 2005 à 2013

    Homélie de la Veillée pascale, 11/04/2009 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

    « Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage »

    La résurrection, qu’est-ce que c’est ? Cela n’entre pas dans le cadre de nos expériences, et ainsi le message reste souvent, dans une certaine mesure, incompris ; il apparaît comme quelque chose du passé. L'Église essaie de nous introduire à sa compréhension…par le langage des symboles…; dans la Veillée pascale, elle nous montre la signification de ce jour essentiellement à travers trois symboles : la lumière, l’eau et le cantique nouveau — l’alléluia. Il y a tout d’abord la lumière. La création de Dieu — dont nous venons d’entendre le récit biblique — commence par ces paroles : « Que la lumière soit ! » (Gn 1,3) Là où il y a la lumière, la vie apparaît, le chaos peut se transformer en cosmos. Dans le message biblique, la lumière est l’image la plus immédiate de Dieu : il est tout entier clarté, vie, vérité, lumière. Dans la Veillée pascale, l'Église lit le récit de la création comme une prophétie. Dans la résurrection, ce que ce texte décrit comme le début de toutes choses s’accomplit d’une manière plus sublime. Dieu dit à nouveau : « Que la lumière soit ! » La résurrection de Jésus est une irruption de lumière. La mort a été vaincue, le sépulcre est grand ouvert. Le Ressuscité est lui-même la Lumière, la Lumière du monde (Jn 8,12; 9,5). Avec la résurrection, le jour de Dieu entre dans les nuits de l’histoire. À partir de la résurrection, la lumière de Dieu se répand dans le monde et dans l’histoire. Le jour se lève. Seule cette lumière — Jésus Christ — est la lumière véritable, bien plus que le phénomène physique de lumière. Il est la lumière pure : Dieu lui-même, qui fait naître une nouvelle création au cœur de l’ancienne, transforme le chaos en cosmos.

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